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Laboratoires d'expérience

Maintenant que nous avons exposé notre propre expérience, passons à la réalité: nous vous présenterons tout d'abord un concours international qui a pour objectif d'améliorer l'efficience énergétique des bateaux puis nous analyserons les enjeux du foil pendant l'édition 2016 de la célèbre course en solitaire autour du monde.

I. Un concours international

La quatrième édition du concours Hydrocontest est organisée par une fondation qui travaille avec l'EPFL. Elle souhaite permettre aux étudiants et aux ingénieurs d'investir leur recherche sur le bon rendement de l'énergie utilisée lors des transports nautiques et maritimes. Leur devise "transportez plus, plus vite en consommant moins d'énergie" mous l'atteste.

II. Pourquoi une telle démarche?

Selon des études publiées par cette même fondation, notre planète souffre beaucoup trop  des effets négatifs liés à la navigation marchande.

- 120 millions de tonnes de CO2, rejetés par les cargos qui sillonnent les mers, polluent chaque année notre atmosphère.

- 90% des transports internationaux se font par voie maritime. La plupart des objets qui nous entourent sont arrivés ici par bateau.

- 50 000 cargos naviguent sur les mers et les océans actuellement.

- Quand un cargo démarre, il pollue autant que 15 000 voitures qui démarrent simultanément.

A propos du fioul, l'énergie utilisée par les cargos, il faut savoir qu'il est hautement plus toxique que le diesel utilisé par les voiture. Le fioul est épais comme du goudron. Pour pouvoir l'injecté dans les moteurs, il faut le chauffer à 140°. Un cargo moyen en consomme 330 tonnes/par jour s'il avance à 48Km/h. A savoir qu'une tonne de ce fioul lourd coûte environ 421 euros. Actuellement, pour baisser le coût du transport, certains bateaux naviguent à 35Km/h. Pour un aller/retour vers la Chine, il faut désormais 10 semaines. N'oublions pas les conséquences dues aux accidents qui peuvent survenir en mer. Quand cela arrive, des tonnes de fioul se répandent dans l'eau, polluant les écosystèmes. Certains cargos sont actuellement conçus pour pouvoir être convertis au gaz. Cette solution exploiterait une autre énergie qui reste fossile néanmoins.

A la vue de ces connaissances, deux possibilités s'offrent à nous: soit faire l'autruche, soit chercher comment améliorer ce genre de situation.

III. Objectif du concours

Le concours Hydrocontest veut sensibiliser la population et donner l'occasion aux différents acteurs de se pencher sur l'efficience énergétique des transports nautiques et maritimes. Chaque équipe présente son prototype, son "bateau du futur" qui doit avancer le plus vite possible tout en ayant la meilleure efficience énergétique possible.

                                                                                       

                                   

                                                                        

                                                                      Exemple de prototype proposé à Hydrocontest en 2016

IV. Le Vendée Globe

Cette course mythique est un autre terrain d'apprentissage: c'est l'occasion de mettre à rude épreuve la technologie utilisée pour naviguer et d'en tirer les conclusions. Les foils sont exposés aux aléas techniques et aux risques de collision avec un cétacé ou des objets flottants. En 2016, 7 bateaux se sont présentés équipés de foils. La course de l'année précédente avait déjà démontré que les foils pouvaient augmenter la dynamique des bateaux, mais au détriment de la dérive. Il fallait donc repenser le concept: diminuer un peu les performances de vitesse des foils pour assurer davantage le cap. Dans ce cadre précis, le but d'un foil a évolué. Ne pas trop faire déjauger le bateau à cause du problème de la déstabilisation, mais en revanche, utiliser le foil pour diminuer le gîte (l'inclinaison) du bateau. C'est alors seulement qu'on pourra donner plus de voile au bateau qui, par conséquent, gagnera de la vitesse mais en utilisant une autre force: celle de la poussée du vent.

V. Synthèse

 

Hydrocontest et Le Vendée Globe sont tous les deux des "laboratoires d'expérience" qui permettent aux ingénieurs et aux architectes de se pencher sur l'apport de la technique des foils dans un terrain réel. Le concours se penche sur l'efficience de ce produit avant tout afin d'en limiter l'impact écologique, tandis que la course recherche la performance. Dans les deux cas, les enjeux économiques sont très grands, ce qui attire l'attention des acteurs financiers sur ce genre de technique. 

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